Résonances Induites

Installation et performance, 2022-2023

Résonance Induites est une installation cymatique permettant de rendre visible la vibration d’ondes sonores par le mouvement des fréquences sur la surface de l’eau.

D’abord exploré en tant que lutherie expérimentale, cette recherche se penche sur le phénomène d’induction et de rétroaction. Des circuits d’amplification captent la résonance de cordes tendues. Ces fréquences sont réinjectées sur les cordes pour créer une mise en boucle du signal. Filtrés naturellement par la matière résonnante, des effets de sous-mélodies, d’irrégularités, de tonalités et d’autres harmonies cachées, apparaissent par résonance sympathique.

  • La disparition des choses, Amélie Rajotte (photo : David Wong)

En installation, la visualisation des ondes est explorée à travers l’eau, par le phénomène de cymatique. Différentes variation in situ de cette recherche ont été explorées en relation aux espaces d’exposition.

FIMAV 2023 (crédit photo : Martin Morissette)

Lors du parcours sonore in situ de la 39e édition du Festival Musique Actuelle de Victoriaville, une interactivité subtile prend place à travers le toucher, permettant de faire émerger ces résonnances d’ondes audibles. Ainsi, la proximité des corps laisse apparaître et se dissiper une nouvelle dimension sonore et plus complexe de la composition. (crédit photo : Martin Morissette)

Durant une performance en continue dans le cadre du Symposium/Festival Parque del Sol (Sankt-Pölten), le public est invité à écouter tout en déambulant librement dans l’espace. Les vibrations de l’instrument à cordes sont induites dans deux bols, provoquant une vibration cymatique analogue aux ondes audibles. Une projection amplifie les micro-événements découlant de ces fréquences.

Exposée dans un petite grotte située sur le site de développement artistique du Symposium Lindabruun (en Autriche), une pièce sonore transpose les sons de la grotte dans le bol métallique rempli d’eau. Reflétant les les qualités vibratoires de l’espace même, la pièce fût d’abord composée à partir d’effets Larsen générés par la grotte. Les paramètres sonores finement manipulés durant la captation permettaient de jouer le feeddback en temps réel.

Présenté à la Biosphère de Montréal (avec le collectif Technologies of Consciousness), cette variation utilise des circuits de biofeedback connectés aux plantes afin de transformer la composition sonore. Les fréquences visibles sont transposées à partir du 7.83 Hz (résonance de la Terre) et de 9 Hz (référence symbolique à l’architecture de Fuller).

Remerciements

La recherche ainsi que la création de cette œuvre a été rendue possible grâce à l’appui financier du Conseil des arts et des lettres du Québec.

Je tiens aussi à remercier L’atelier LaCoulée pour son soutient dans la conception de l’instrument à cordes, Jacques Gallant (Métallerie Gallant) pour la création des soucoupes martelées, Natacha Chamko et l’Atelier Clark pour la création de la caisse de résonance, Stéphane Claude et Oboro pour le mastering, Érick D’Orion et toute l’équipe du FIMAV, ainsi que Stefan Voglsinger (Setzkasten Wien), Christine Schörkhuber (Klangmanifeste) et Madi Piller (Pixfilm Collective).