Sur certaines radiofréquences, il est possible de capter des émissions d’ondes naturelles, telles que les interférences électromagnétiques des aurores boréales ou encore la résonance des orages. C’est dans le cadre du Summerlab organisé par Labàlab à Val-David, que j’ai pu expérimenter pour la première fois la captation d’ondes VLF à très basses fréquences (Very Low Frequency).
À partir des expérimentations et recherches de l’artiste Zach Poff, je me suis bidouillé un capteur basé sur un circuit très simple. Dans son blog, l’artiste explique comment le signal qu’émanent ces émissions naturelles se transmet par des impulsions succinctes qu’on appelle « sferics ».
Pour arriver à les entendre, il m’a fallu explorer les lieux et improviser avec différents objets afin de me servir d’antenne. Mon objet favoris était un magnifique parasol rouge qui avait été rescapé par Anne Goldberg et dont j’ai hérité à la suite du projet ( j’espère lui faire honneur!)
Les premiers testes ont été fait dans la cours arrière et ce n’était pas très concluant. Malgré le confort de cette station d’écoute, avec l’antenne-parasol suspendue à un arbre, on arrivait à peine à distinguer les sons. Dans un espace plus vaste, le résultat était mieux mais aussitôt que le vent soufflait, je le captais dans l’enregistrement.
En explorant le vaste espace de la carrière, on a découvert un tas de ferrailles abandonné. On s’est servi de ces rebuts afin d’assembler une antenne métallique d’environ 12 pieds en hauteur. Le bruit de fond était plus fort et la qualité de la captation sonore n’était pas nécessairement mieux mais l’expérience était des plus intéressantes.